L'Association des Familles des Parachutistes SAS de la France Libre

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ALLAINMAT André 2

C'est avec une profonde émotion que nous apprenons par sa famille le décès de notre ancien André ALLAINMAT qui nous a quitté le 23 janvier. André était à notre connaissance le dernier parachutiste de la France libre ayant appartenu à la 1re CIA du capitaine Bergé en Angleterre en 1941.

André Allainmat est né le 1er janvier 1921 à Guingamp. Début décembre 1939, son brevet en poche, il s’engage dans la Marine au 2e dépôt des équipages à Brest. Il est alors envoyé à l’école des radios-télégraphistes de Lorient. Le 17 juin 1940, André embarque sur l’aviso La Moqueuse et signe quelques jours plus tard son engagement au sein des FFL. Il embarque à Porstmouth sur le cuirassé Courbet puis, afin d’entrer plus vite en action, il s’engage le 20 juillet dans la marine britannique et embarque sur le destroyer HMS Ripley avec lequel il effectue des patrouilles dans l’Atlantique-Nord. Enfin, au cours d’une permission, il apprend que le capitaine Bergé cherche des volontaires et en mars 1941, il s’engage au sein de la 1re Compagnie d’Infanterie de l’Air à Camberley.

Dès lors, André suit la formation des commandos, participe à différents stages et est breveté à Ringway le 10 avril 1941. Il enchaîne ensuite avec une longue période de formation de radiotélégraphiste dans une école spéciale pour les agents clandestins.

En juillet 1941, tandis que le capitaine Bergé et une partie de l’unité rejoignent le Moyen-Orient, André rejoint la station 36 et est affecté aux Services de Renseignements.
Dans le cadre de la mission Dastar, André Allainmat est parachuté près de Montereau (Seine et Marne) dans la nuit du 7 septembre avec le sergent Raymond Laverdet. Les deux parachutistes sont chargés d’opérer en région parisienne, d’apporter leur soutien à l’organisation du réseau « Armée des Volontaires » et d’assurer les contacts avec Londres. En janvier 1942, le groupe reçoit le renfort du Sgt/C Louis Bourdat.
Suite à de nombreuses arrestations début 1942, les liaisons sont coupées avec le SR mais André poursuit son travail et prend des contacts avec Libération-Nord, effectue des sabotages, du renseignement et du contre-espionnage.
Début novembre 1942, plusieurs responsables du réseau sont arrêtés et le 7 novembre, André est capturé dans le bureau de poste du 17e arrondissement de Paris après un combat au cours duquel il est blessé. Après un passage rue des Saussaies au siège de la Gestapo, André est incarcéré à Fresnes jusqu’en septembre 1943, puis il est ensuite déporté à Mauthausen d’où il est libéré en mai 1945.

Très discret sur son parcours héroïque, André était officier de la Légion d’Honneur et titulaire de la Médaille de la France libre, Médaille de la Résistance, Médaille des Engagés Volontaires et Croix de Guerre 39-45.

Une cérémonie religieuse aura lieu mardi 30 janvier à 14h30 à l’église du Saint-Esprit, 186 avenue Daumesnil 75012 Paris. L’inhumation aura lieu le 31 janvier à Ploubazlanec et sera précédée d’une messe à l’église à 10 heures.

L’AFPSAS présente ses sincères condoléances à sa famille.

André ALLAINMAT
Déporté de Mauthausen
Officier de la Légion d’honneur
Croix de guerre
Médaillé des Engagés Volontaires de la Résistance
Médaille de la France Libre